vendredi 17 avril 2020

Le corps en scène

"...Il faut commencer par écouter. C'est une des choses les plus importantes. Ecouter les rythmes en soi, écouter les sons autour de soi, derrière soi. Ensuite, on continue, à partir de cette écoute. Lorsqu'on doit parler ou bouger, on prend alors conscience de l'espace autour de soi...
Je crois que le texte c'est quelque chose que l'on entend. Il faut commencer par ce qui est simple et ensuite on peut décomposer le texte. C'est alors que l'on trouve à l'intérieur du texte, différentes idées. A la fin, lorsqu'on le présente, il faut espérer que cela soit simple à nouveau. Mais la surface en sera différente parce qu'on sera passé par ce long processus de recherche et d'analyse. Néanmoins, on doit pouvoir s'en libérer et se demander ce qu'on est en train de dire. La situation demeure ouverte. On peut donner l'indication d'une émotion ou d'une attitude, mais il ne faut pas trop insister là-dessus. C'est pour cela que je préfère le formalisme, parce qu'on présente des idées avec distance. Il y a un temps pour la réflexion, un temps pour la pensée.
...Je pense que l'énergie est une construction de l'espace-temps. Il ne faut jamais montrer le degré de difficulté de ce que l'on fait sur scène. Parfois on a besoin de plus d'énergie pour accomplir certaines choses qu'à d'autres moments. A travers la répétition de ce que l'on fait on acquiert une plus grande conscience dans le travail..."


Robert Wilson - Entretiens - Tome 2 - Mise en scène et Jeu de l'Acteur - Josette Féral.


Merci Sylvie pour le beau poème de J.Fosse dans les commentaires pour le texte d'hier. Pouvez-vous lire les commentaires laissés par les autres ?
Nous vous souhaitons une belle fin de soirée et une nuit étoilée.

A demain

Aucun commentaire: