mardi 28 avril 2020

Platonov et les autres !!!!

Petit travail pour l'atelier impro Intermédiaire et Avancé :


Comme vous avez adoré Platonov et que nous allons conclure avec Tchekhov, nous vous demandons pour jeudi soir de travailler sur un portrait chinois (ou d'une autre nationalité si cela vous défrise) :

Pour chacun des personnages suivants, Platonov, Sofia, et un 3 ème personnage de votre choix, indiquez selon vous les infos suivantes :
- Si  le personnage était une musique , quelle serait-elle ?
- Si c'était une couleur ?
- Si c'était un pays ?
- Une pierre précieuse ?
- Une saison ?
- Une ville ?
- Une pièce de la maison ?

A définir pour notre atelier du jeudi 30 avril si vous le voulez bien.

Vivement de se voir et de s'entendre ainsi que tous les autres participants des autres ateliers.
Bravo à ceux qui ont déjà repris et vive la mise en liens !!!

samedi 25 avril 2020

La langue du Théâtre 3


"C comme Chandelle

Composée d'une mèche brûlant dans un récipient contenant un mélange d'huile et de suif, la chandelle, jusqu'en 1720, sert d'éclairage. Elle dégage une fumée noire et âcre, peu agréable pour les acteurs. La rumeur a d'ailleurs attribué la mort de Molière aux inconvénients des chandelles.
Elles n'entrent pas seulement dans l'histoire des curiosités théâtrales. Elles ont eu des conséquences directes sur le rythme d'un spectacle. On leur doit les intermèdes, et surtout les entractes. Au XVII ème siècle, le moucher de chandelles est un véritable acteur que le public applaudit ou siffle, selon sa plus ou moins grande habileté à empêcher la fumée, et à remplacer les mèches.  Les plus experts se retrouvaient à l'Opéra. Le remplacement des chandelles par des bougies a représenté un grand progrès.


C comme Cintre

Il correspond au dessus d'un théâtre équipé à l'italienne. Il est à la fois l'endroit situé sous la voûte du bâtiment et le point de convergence de tous les fils servant à manoeuvrer des décors équipés en hauteur.


C comme Cintrier

Machiniste qui travaille au cintre. Son geste consiste à appuyer les éléments du décor."


Dictionnaire de la Langue du Théâtre - Agnès Pierron


Bonne soirée ! A demain et merci de vos commentaires.


vendredi 24 avril 2020

La langue au Théâtre 2

" Branlette. Faire la branlette


L'expression familière a deux sens. Elle désigne, d'une part, le fait d'imiter un effet de vent sur un rideau.
C'est aussi, dans le vocabulaire, souvent vulgaire, des machinistes, essayer d'ajuster la Frise qui sert à masquer les découvertes aux yeux des spectateurs. On dit aussi, dans ce sens, Branler la Frise."

Dictionnaire de la Langue du Théâtre - Agnès Pierron.


C'est en effet presque le Discours Amoureux. Merci Edith de ton commentaire. 

Nous nous retrouvons Dimanche pour le 1er Atelier Labo Visio.
Cela devrait faire décoller la Frise !

Belle soirée à tous.

En attendant, à demain.

jeudi 23 avril 2020

La Langue du Théâtre 1

Et si on s'attaquait aujourd'hui à la définition de quelques mots employés au théâtre ?
C'est la proposition que nous vous faisons.

Par exemple :

"A comme ATRAPHASIE

Manière de parler, improvisée, qui ne joue pas sur le sens, mais sur le son et le plaisir d'articuler. L'acteur pédagogue Jacques Lecoq dont les techniques de jeu étaient largement fondées sur l'improvisation bouffonne, l'utilisait comme exercice sous le nom de grommelo.

Plusieurs auteurs dramatiques en ont fait un élément de base pour certaines de leurs pièces. Ainsi de Jean Tardieu  pour Un mot pour un autre, Gildas Bourdet  pour le Saperleau et Valère Novarina pour différentes pièces.

B comme BAIGNOIRE

Loge située au niveau et au fond du Parterre. Du fait qu'elles l'entourent, les baignoires sont aussi appelées loges de pourtour. Leur nom faisant allusion à la chaleur qui y règne, puisqu'elles sont placées sous le premier balcon. Véritable sauna, l'emplacement des baignoires n'est recherché que ceux qui souhaitent s'y cacher. Il arrivait, autrefois qu'elles soient grillées comme certaines loges.

et un petit dernier pour la route :

Le BATY

Manière d'éclairer avec des filtres de préférence de couleur bleue, celles qu'affectionnait Gaston Baty, membre du Cartel, avec Charles Dullin, Louis Jouvet, Jacques Copeau."

Dictionnaire de la Langue du Théâtre - Agnès Pierron.

Bonne soirée. A demain pour d'autres définitions ?



mercredi 22 avril 2020

Salles et scènes confondues

Le réseau d'échanges


"...Salle et scènes confondues, le théâtre s'accomplit toujours à plusieurs et l'on s'y rend où on l'exerce par attrait pour une expérience à plusieurs, test suprême de vocation théâtrale. Ici de chaque côté de la barre de séparation, tout se partage, et c'est de là que le plaisir découle, de cette indivision du jeu aussi bien que du regard. Elle exige la multiplicité d'un réseau d'échanges avec des lignes de force et des points de focalisation, des rapports de pouvoir et des imprécisions affectives; tous ensemble le rendent tantôt explicite tantôt confus. Le Roman comique ou Capitaine Fracasse, comme beaucoup d'autres, que racontent-ils sinon le théâtre comme aventure communautaire, et Balzac ou Zola que dévoilent-ils sinon la cartographie politique et sociale de la ville redessinée dans la salle ? "


Les Romans du Théâtre - Georges Banu


Merci de vos petits messages, commentaires, ici et là. Cela fait plaisir de vous sentir aussi là. Gardon le cap.
A demain ! 

mardi 21 avril 2020

Ce qui inséparable du travail de l'acteur



" ...Je pense aussi qu'il y a une chose qui est inséparable du travail d'acteur, c'est la joie. Une joie qui vient parce que tu as beaucoup travaillé sur le spectacle et que tu as intégré le sens. Mais toi, tu ne joues pas le sens, c'est au public de le construire lui-même. Et pas dans la logique. Mais dans un chaos. Et dans des questions. Pour ça tu dois être dans un état de joie. Au sens premier du terme. C'est aussi une joie complètement en dehors de la morale, très simple, très brute, très brutale parfois. Comme les enfants à certains moments. Se lâcher et être dans la joie de dire le texte. Et ça, c'est un minimum chez l'acteur.

... C'est la joie au sens de Nietzche, la joie dionysiaque, celle qui fait danser. Et il y a autre chose fondamentalement là-dedans qui touche à la notion de plaisir: c'est que le spectateur respire et ressent l'acteur sur le plateau. C'est physique. C'est imparable..."

Nicolas Bouchaud - Entretien avec Jean-François Sivadier - OutreScène.

A demain !

lundi 20 avril 2020

Ecoute l'arbre et la feuille

"De tous les oiseaux qui exploitent le sapin baumier, aucun ne donne autant de la voix que la mésange à tête noire. Ici, la foret est dense - sapins, épicéas et pins - et je vois pas plus loin qu'un mètre ou deux. Mais les palabres des mésanges trahissent leur position à des dizaines de mètres. Leur chant au ton et au rythme oscillants swingue et sautille, accordé aux mouvements agités de leur corps. Elles fendent l'air de leurs diir diir gutturaux, puis montent d'une octave et achèvent leur phrase par un grincement à deux notes qui évoque du verre vigoureusement frotté. De brusques montées dans les aigus émaillent des passages indistincts, puis la voix retombe en un tchikadioudiou rauque, cri qui a donné son nom à cette espèce d'oiseau dans la langue anglaise : chickadee..."


Ecoute l'arbre et la feuille - David G. Haskell


Une envie de pas dans la forêt ce soir pour écouter la mésange à tête noire,  nous essayer aux diir diir gutturaux et  au chickadee !!! En espérant la rencontrer...
Belle nuit et à demain.