lundi 12 décembre 2011


Bonjour,

Georges-Tony élève de l'atelier théâtre du mardi soir présente une exposition à la Galerie Centre d'art Contemporain de Noisy-le-Sec du 3 décembre au 11 février 2012.

L’artiste : Né à Marseille en 1955. Vit à Paris et travaille

à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

www.georges-tony-stoll.com

Il est représenté par la galerie Jérôme Poggi, Paris

www.galeriepoggi.com

Formé à l’École supérieure des beaux-arts de Marseille (ESBAM),

Georges Tony Stoll a complété son parcours artistique par des

voyages initiatiques en Allemagne et aux États-Unis. Peintre puis

photographe et vidéaste ayant également travaillé comme chef

décorateur pour le cinéma, Georges Tony Stoll affirme son oeuvre

comme un dialogue fécond entre toutes ces disciplines.


Nous insérons un extrait de l'interview accordé au commissaire de l'expo et quelques images qui nous l'espérons vous donnerons envie d'y aller... Nous, nous avons vu plusieurs photos et nous aimons beaucoup.


Entretien

avec Georges Tony Stoll

par Jean-Marc Avrilla


"JMA – J’aimerais commencer par ton parcours et l’une des

singularités de ton travail : comment en es-tu arrivé à travailler

à la fois le médium photographique et la peinture ?


GTS – Aux Beaux-Arts, je faisais de la peinture et quelques

fois, j’envisageais des sortes de parcours construits autour de

formes sans autres raisons d’être que de devenir des points

de repères bizarres. Après, j’ai continué à faire de la peinture

jusqu’au moment où je me suis arrêté après un séjour d’un an

à Düsseldorf. Je me suis arrêté parce que je ne me sentais plus

emballé par la question de la peinture en tant que manipulation

de matière ni par la production d’images en peinture. Je

me suis arrêté de produire pendant quelques années et j’ai

recommencé avec la photographie et la vidéo. Cela ne fait que

cinq ans que j’ai recommencé la peinture, certainement poussé

par l’envie de jouer comme je le faisais en photographie, jouer

avec l’invention et ses phénomènes. Je pense quand même que

dans mon travail de peinture des années de jeunesse, je me

sentais dans le même état d’esprit, je voulais attirer à moi une

réalité plastique nouvelle, inconnue, en organisant la surface du

tableau autour de l’organisation aléatoire de formes-figures qui

pouvaient apparaître comme des annonces lumineuses bizarres.

Je retrouve ce même élan dans l’organisation du cadre de mes

photographies, même celle faites au hasard des rencontres.

Après tout, il ne s’agit que de fictions possibles.


JMA – Une autre singularité est la proximité entre tes

photographies et tes vidéos. Et la dernière vidéo est consacrée

à l’une de tes installations les plus connues, Mon Chef d’oeuvre.

Qu’est-ce qui t’a amené à la vidéo et comment penses-tu

l’articulation avec le reste de ton travail ?

GTS – J’ai commencé à faire de la vidéo quelque temps

après avoir commencé à faire de la photographie. J’avais

une expérience de la réalisation, j’avais tourné deux courtsmétrages

en 16 et en 8 mm. Comme je trouvais l’actualité du

cinéma trop lourde, je m’étais arrêté de penser au cinéma. Il est

clair que je cadre mes photographies en fonction de ce que je

mets en place, et je veux que ce qui apparaît comme « le sujet »

central soit vu, presque à égalité avec ce qui l’entoure. Lorsque

je photographie un paysage ou une chose que je découvre, il

s’agit certainement de plans d’un film qui pourrait résumer

l’ensemble de mon travail. La présence de la performance

dans mes photographies est essentielle. La vidéo permet alors

de filmer la performance en action, en combinaison avec la

photographie qui elle, ne ferait apparaître qu’un moment de la

performance. Et il est clair alors, que chaque image des vidéos

est une photographie et qu’elles défileraient les unes à la suite

des autres. Et puis, il y a les sons : le son qui existe dans mes

photographies, le son de l’action qui se trame mélangé aux sons

du Monde. Dans le plan rapproché du visage de Monica Vitti

dans L’Avventura d’Antonioni, on voit tout l’infini du Monde.


Construction ideale

2010


Dans la bouche

1995


Entrée libre (attention aux horaires et aux jours de fermeture).

A très vite
Mc




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